mercredi 23 juin 2010

Zidane, meneur de double jeu

Zinédine Zidane le 15 mars 2010 à Madrid
Zinédine Zidane le 15 mars 2010 à Madrid (AFP Dominique Faget)
Selon nos informations, une délégation de quatre joueurs est allée voir Raymond Domenech mercredi, veille du match face au Mexique (0-2), pour lui demander de changer de système tactique et, accessoirement, de joueurs. Les quatre : Franck Ribéry, William Gallas, Patrice Evra et Thierry Henry. La demande : passer du 4-5-1 (quatre défenseurs, cinq milieux, un attaquant) au 4-4-2. Les hommes : par rapport à l’équipe alignée face à l’Uruguay, Gourcuff et Govou laissent leur place à Valbuena et Henry. Et Domenech accepte. Il répète depuis le début du stage de Tignes que les joueurs doivent s’approprier ce qui se passe sur le terrain.
Le lendemain, le sélectionneur est hors de lui : il apprend que la demande des quatre n’est en rien spontanée, puisqu’il y a quelqu’un derrière eux. Son identité : Zinédine Zidane, qui a contacté certains joueurs parmi les quatre précités. Du coup, Domenech s’assoit sur l’accord passé et revient au 4-5-1, Gourcuff laissant sa place à Florent Malouda.
A notre connaissance, c’est la première fois que Zidane s’immisce aussi directement dans la vie de la sélection depuis sa retraite - et son coup de boule - de 2006, à l’issue d’un Mondial où il décidait de tout. A Knysna, la star symbolisera le bombardement permanent du groupe France depuis l’extérieur. En intervenant de la sorte, elle veut sauver un business qui est aussi le sien : Zidane est le représentant des deux agents les plus influents de France, Alain Migliaccio et Jean-Pierre Bernès, ce que Karim Benzema lui a publiquement reproché dans l’Equipe Magazine. Hier, Ribéry a démenti l’ingérence. On persiste : le joueur, qui a Bernès pour agent, est justement parmi ceux que Zidane a contactés directement.

Le feu tricolore

Récit

Insultes, expulsion d’Anelka, double discours à la presse, boycott de l’entraînement… Le Mondial des Bleus vire au grotesque.

Par GRÉGORY SCHNEIDER
Raymond Domenech et Patrice Evra, hier, avant la 
décision des joueurs de ne pas s'entraîner.
Raymond Domenech et Patrice Evra, hier, avant la décision des joueurs de ne pas s'entraîner. (Reuters)
Robert Duverne avait déjà posé ses plots. Il est 16 heures hier quand les joueurs descendent du bus qui leur permet de ne pas faire à pied les 400 mètres qui séparent leur hôtel du Field of Dreams (on ne résiste pas : «le terrain des rêves», en français) du Pezula Hotel, sur lequel ils s’entraînent depuis deux semaines. Tous les joueurs filent signer des autographes aux supporteurs, massés sur la gauche du terrain. Tous, sauf leur capitaine, Patrice Evra, en grande discussion avec le sélectionneur, Raymond Domenech. Et c’est là que l’équipe de France s’est abandonnée au chaos.
Robert Duverne, le préparateur physique, s’approche d’Evra avec l’intention manifeste de lui casser la gueule. Domenech s’interpose. Duverne, furieux, s’éloigne en balançant son chronomètre. Evra file intimer aux joueurs de rentrer dans le bus, avant même que le moindre ballon ait roulé. Ils y vont comme un seul homme, et on remarque le détail qui tue : ils sont en basket, alors que l’on s’entraîne en crampons. Jean-Louis Valentin, le directeur général de la Fédération française de football (FFF), surgit de derrière le bus et quitte le terrain : «Putain, fait chier ! Honteux ! Merde, ils sont en basket ! Je démissionne, je rentre à Paris.» L’histoire va prendre un tour épouvantable.
blême. Domenech, qui est remonté dans le bus avec les joueurs, en descend au bout d’une demi-heure avec un communiqué des joueurs. Il le lit : «Par ce communiqué, tous les joueurs de l’équipe de France sans exception veulent affirmer leur opposition avec la décision prise par la Fédération française de football d’exclure Nicolas Anelka du groupe…» Le sélectionneur est blême. Anelka a été viré la veille à la suite de la publication dans le quotidien l’Equipe des propos qu’il a tenu à Domenech à la mi-temps du match France-Mexique (0-2) de jeudi : «Va te faire enculer, sale fils de pute !» Et c’est le même Domenech qui, d’une voix blanche, lit pour la galerie le texte où les joueurs défendent leur attaquant vedette.
La scène est d’une violence inouïe. Sadisé par ses joueurs, le sélectionneur tricolore s’exécute devant des caméras dont les images - tous les présents le savent à cet instant, et Raymond Domenech aussi - feront le tour du monde. Pour l’anecdote, les joueurs ont formalisé leur protestation en boycottant l’entraînement. On relève ces mots-là dans le laïus mécanique du coach : «Nous, joueurs, sommes conscients de nos responsabilités, celles de porter les couleurs de notre pays, mais celles également que nous avons à l’égard de nos supporteurs, de leurs cadres, éducateurs, bénévoles et des innombrables enfants qui gardent les Bleus comme modèles.»
Ce week-end, la réalité a dépassé toutes les fictions possibles. Franck Ribéry hier, à Téléfoot : «L’équipe de France a explosé.» Pas seulement. Juste avant le match France - Afrique du Sud de demain, c’est tout le foot français qui s’est désintégré et même au-delà : l’idée même que l’on pouvait se faire d’un joueur de haut niveau. Les sous-titres de la scène d’hier nous avaient été donnés la veille, lors de la conférence de presse tenue conjointement par Jean-Louis Valentin, Patrice Evra et Jean-Pierre Escalettes, le président de la FFF. Ceux-là étaient venus annoncer l’éviction d’Anelka.
«un traître parmi nous». La question suivante a été vite posée : est-ce que l’attaquant de Chelsea aurait été viré si ses mots n’avaient pas été repris dans la presse ? Escalettes : «Mais bien sûr, voyons !» Plus tard, même question, autre réponse : «On ne va pas refaire le monde.» Evra : «Tous les joueurs ont plaidé pour que Nico reste. Ce n’est pas la première fois que ça arrive. Les insultes, c’est la vie du vestiaire. Le fait que ça sorte montre que le groupe n’est pas sain. Et ça sort depuis des semaines. Il y a un traître parmi nous. Il faut l’éliminer du groupe.» Est-ce qu’il le connaît ? «Bien sûr.» Le niveau d’attention monte à l’infini, mais un journaliste coupe maladroitement le joueur. Qui, quand la question revient sur le tapis, reste évasif.
Du point de vue des présents, cette chasse au «traître» est grotesque, aussi grotesque d’ailleurs que la soi-disant unanimité des joueurs autour du cas Anelka. Le traître est plusieurs. Dans les chambres du Pezula, c’est sauve-qui-peut : les mecs passent leur temps au téléphone - avec leurs femmes, coéquipiers en club, parents, agents et mêmes journalistes - à se raccrocher à un monde extérieur qui doit leur sembler une sorte d’Eden par rapport à ce qu’ils vivent. Mais bon, Evra y tient, au «traître». Et poursuit : «Ce qu’a fait Nico est inadmissible.» Un journaliste s’énerve : mais si, mon gars, c’est admissible puisque tous les joueurs (moins quelques-uns) voulaient qu’il reste !
Le joueur de Manchester United ne comprend même pas le raisonnement qu’on vient de lui opposer. Heureusement, Escalettes détend l’atmosphère en balançant un truc fabuleux : «Quand on lui a appris son renvoi, l’attitude d’Anelka a été digne et noble.» Un gage de soumission aux joueurs. Ah, en sortant du terrain, jeudi, le défenseur William Gallas a fait un doigt d’honneur au journaliste de TF1 qui lui tendait un micro. Allez les Bleus !!!

lundi 21 juin 2010

Le monde entier contre les Bleus



"Humiliés", "en déroute", "divas"… La presse étrangère n'a pas de mots assez durs pour qualifier l'attitude des Bleus, qui ont été au cœur d'un psychodrame tout au long du week-end (Lire notre article). A la raillerie générale provoquée par l'exclusion de Nicolas Anelka et la violente dispute qui a opposé Patrice Evra et son préparateur physique Robert Duverne, s'ajoutent les doutes exprimés non seulement sur les capacités réelles des Bleus à revenir à leur meilleur niveau, mais aussi sur la compétence de Raymond Domenech.

C'est justement lui, le sélectionneur des Bleus, qui est désigné comme l'artisan d'une défaite qui semble acquise pour la majorité des plumes anglo-saxonnes. Le quotidien anglais The Guardian relève que "Raymond Domenech vient de subir l'humiliation suprême". Considéré comme "impuissant", le sélectionneur est critiqué pour sa faiblesse, notamment pour avoir accepté de lire le communiqué rédigé par les joueurs pour expliquer leur refus de s'entraîner, une initiative "incroyable" de la part d'un sélectionneur national. Le journal enfonce le clou en rappelant que Domenech a souvent été par le passé "accusé de prendre des décisions insensées, se mettant à dos plusieurs joueurs".

Le New York Times renchérit de son côté en soulignant "l'anarchie" qui règne au sein de l'équipe française : "La France, vainqueur de la Coupe du monde en 1998, s'est toujours crue en mesure d'en remporter une autre, même si [les Bleus] sont virtuellement assurés de suivre le même chemin qu'Anelka […] à la fin de leur prochain match de groupe contre l'Afrique du Sud, mardi."

Le journal rappelle que "l'équipe de France rencontre des problèmes depuis la dernière Coupe du monde, alors qu'elle affrontait l'Italie en finale". "Depuis lors, explique l'article, le sélectionneur Raymond Domenech est bien connu pour ses habitudes intolérables." Et d'expliquer que Domenech "sélectionne les joueurs selon leur signe astrologique" et "communique mal avec [eux], les médias et le public". Enfin, il est "constamment hué par les supporteurs".

"NOUS IGNORIONS QUE L'ÉQUIPE DE FRANCE S'ENTRAÎNAIT TOUT COURT"

Sur son blog, un autre journaliste du NYT souligne que l'équipe de France n'est pas la seule à connaître des tensions, et cite en exemple le cas de l'équipe d'Angleterre, qui pour l'instant affiche des performances moyennes. En effet, "les deux équipes, qui sont parmi les favoris de la Coupe du monde, ont attiré l'attention des médias aussi bien par les scandales liés aux escapades extra-maritales de leurs joueurs que par leur performances footballistiques". La différence est que les tensions chez les Bleus "ont été exposées en pleine lumière", explique le journaliste, plaidant l'indulgence.

Pour le Wall Street Journal en revanche, qui n'hésite pas à comparer les Bleus aux "Misérables", les dissensions autour du renvoi d'Anelka sont l'occasion de moquer une équipe dont les performances sportives sont jugées plus que médiocres : "Nous avons été stupéfaits d'apprendre que l'équipe de France a refusé de s'entraîner dimanche. En fait, […] nous ignorions que l'équipe de France s'entraînait tout court", raille le journal. L'atmosphère qui règne au sein de cette équipe de "divas" est pareille à celle "d'un jardin d'enfants", et son futur se résume à une "auto-immolation", conclut le journal.

Pourtant, note le quotidien britannique The Times (accès gratuit sur inscription) la réputation des Bleus aurait pu être sauvée malgré l'expulsion "embarrassante" de Nicolas Anelka, si seulement les joueurs n'avaient pas déclaré "une guerre civile en règle" à leur hiérarchie, conduisant aux scènes "choquantes" qui ont eu lieu dimanche après-midi. Un après-midi pendant lequel "le capitaine et le préparateur physique [de l'équipe] en sont presque venus aux mains et où les démissions sont tombées en moins de temps qu'il n'en faut pour dire Châteauneuf-du-Pape", ironise un autre journaliste du Times (accès gratuit sur inscription) sur son blog.


"Condamnés", les Bleus ? Le quotidien espagnol El Pais l'affirme haut et fort, tout comme The Independent, qui évoque "une équipe désintégrée". Le coup de grâce vient néanmoins des Etats-Unis, et il est asséné par un éditorialiste du San Francisco Chronicle : "Peut-être serait-il intéressant de voir les Français se qualifier, juste pour voir jusqu'à quel point leurs dissensions peuvent devenir absurdes. Mais d'un autre côté, non. Que l'Afrique du Sud les élimine, 4-0, dans une fracassante humiliation." 

Audrey Fournier  dans LeMonde.fr

dimanche 20 juin 2010

Maradonna dézingue Pelé et Platini




Répondant aux critiques adressées successivement par Pelé et Michel Platini, Diego Maradona n'a pas mâché ses mots en évoquant ses illustres détracteurs.
Pelé et Maradonna se livrent de longue date une guerre par médias interposés, à coups de phrases assassines. Il y a peu, en conférence de presse, Pelé plantait une nouvelle banderille. "Diego est devenu le sélectionneur de l'Argentine uniquement parce qu'il avait besoin d'argent. J'ai vu à quel point ils ont eu du mal à se qualifier, mais ce n'était pas de sa faute. C'est celle des gens qui l'ont nommé à ce poste".
El Pibe de Oro, qui ne rechigne jamais à aller au combat, s'est contenté de répondre, lui aussi en conférence de presse, que "la place de Pelé est dans un musée". C'était ensuite au tour de Michel Platini d'en prendre pour son grade. Le président de l'UEFA avait affirmé que Maradonna était plus un joueur qu'un entraîneur. La réponse de l'Argentin ne s'est bien sûr pas faite attendre : "Mon entente avec le président de l'UEFA n'a jamais été extraordinaire. On sait comment sont les Français (sous-entendant qu'ils ont la grosse tête, ndlr)". Ces légendes du ballon rond auraient-elles un léger problème d'ego ? La photo regroupant les trois stars pour la publicité d'une marque de luxe est déjà oubliée.

vendredi 18 juin 2010

Pour apprécier la Coupe du monde, oubliez les Bleus

© Wolfgang Rattay / Reuters
Un supporter sud-coréen avec une fausse Coupe du monde, et un vrai supporter français, déguisé en faux Obélix, lors du Mondial 2006.

A quatre jours de l'ouverture du Mondial sud-africain, un sondage publié par Le Parisien révèle que moins de six Français sur dix s'intéressent à la Coupe du monde (58 %), et que les Bleus ne font pas rêver, mais alors pas du tout. Etonnant ? Non. Regrettable ? Un peu, parce que si les tricolores ne méritent (pour l'instant) pas mieux, la Coupe du monde si.

Se moquer de l'équipe de France a toujours été un sport national. Certes, la route vers le Mondial ressemble de plus en plus à un chemin de croix pour Ribéry et compagnie, mais le désamour du public ne date pas d'hier, ni même d'avant hier. Du rejet d'un sélectionneur incompris aux diverses affaires (de la main d'Henry à Zahia D.), il y a indéniablement un bon nombre de facteurs conjoncturels qui ont accentué le phénomène. Sur ce point, la comparaison avec d'autres "grandes nations" du ballon rond, comme l'Angleterre, l'Italie ou l'Argentine, pourraient toutefois nous inviter à relativiser cette pseudo-défiance.

Mais au-delà du creux de la vague traversée par le navire tricolore, le rapport ambigu entre les Bleus et leur public est surtout d'ordre structurel. Car pour qu'il y ait désamour, il faut qu'il y ait eu amour. Et c'est loin d'être une évidence dans l'Hexagone. L'exception n'est ainsi pas de voir une équipe de France raillée et critiquée avant un grand tournoi, c'est même plutôt la règle. L'exception, c'est 2002, lorsque les Bleus partent la fleur au fusil, encouragés par un peuple qui vient de découvrir la victoire (Coupe du monde 1998, Euro 2000) et qui s'imagine invincible. Le retour sur Terre fut (a été) éclatant d'ironie, avec la première élimination du tenant du titre au premier tour, avec zéro but marqué. La parenthèse enchantée (98-2000) pouvait se refermer.

LE BALLON AVEC L'EAU DU BAIN
A l'image de son imprévisible équipe, le public français endosse souvent le rôle du mauvais élève du foot mondial, celui du sale gosse qui n'en fait qu'à sa tête, dont on ne sait plus trop quoi attendre. Le cancre du fond de la classe, qui ne veut jouer et s'enthousiasmer que s'il est sûr de gagner, et un et deux et trois zéro, en oubliant crânement que le football est d'abord affaire de défaite, et qu'une Coupe du monde se termine avec trente et un perdants sur trente-deux équipes.

Capricieux et suiveur, le public français s'est toujours tenu à distance de la sélection nationale. Mais il en manque parfois, de distance, pour relativiser les hauts et les bas, et apprendre à rire autant de ses joueurs que de la victoire ou de la défaite. La France est peut-être une terre de football, elle n'en est pas une de supporteurs. Elle n'en a ni la culture ni le goût, ce qui n'est évidemment pas un problème en tant que tel, certains pourront même considérer que c'est rassurant.

Mais si la troupe de Raymond Domenech peine à jouer, rien n'oblige les Français à régler leur humeur sur celle de leur triste équipe. Et à défaut de fantasmer sur la sélection, qui fait ce qu'elle peut, nous montrer capables d'apprécier une Coupe du monde pour ce qu'elle est, une orgie de football, et non pour ce que chacun croit qu'elle devrait être. A J-4 du premier Mondial en terre africaine, que l'on espère festif, il serait dommage de jeter le ballon avec l'eau du bain.

jeudi 10 juin 2010

L'éducation et le sport contre le racisme


Le magazine "Le Français dans le monde", revue de la fédération française des professeurs de français vient de publier une interview de Lilian Thuram, champion du monde avec la France en 1998, à l'occasion de la sortie de son livre "Mes étoiles noires".


Oui je parle Foot - AF Johannesbourg

Nos amis de l'Alliance Française de Johannesbourg nous ont gentiment donné accès au CD qui contient des activités football de niveau A1. Vous trouverez ci-dessous tous les liens nécessaires. Les fichiers sont en format Word pour que vous puissiez éventuellement les modifier.


1 Saluer
Saluer et se présenter à l'équipe adverse
Se présenter Demander et dire le prénom et le nom


2 Identifier une personne
Identifier un joueur de foot et le présenter
Demander et donner la nationalité, l'âge et le nom de quelqu'un


3 Nommer des objets
Savoir associer un sport et sa balle


4 Montrer et situer des objets
Savoir montrer et situer des objets


5 Exprimer la possession
Exprimer la possesion


6 Indiquer les couleurs
Connaitre quels sont les pays participant à la coupe du monde de football
Décrire brièvement le drapeau des pays dont les équipes participent à la coupe du monde

Le "Qui est-ce" des pays et des drapeaux"

7 Caractériser un objet
Nommer et caractériser des objets liés au foot


8 Demander et indiquer le prix
Connaître le prix des billets de la coupe du monde


9 Se décrire et décrire quelqu’un
Décrire les joueurs de football et les mascottes par le biais de leur physique, leurs vêtements et leur couleurs


10 Parler des vêtements que l'on porte
Savoir décrire le maillot des équipes de football


11 Montrer et situer des personnes
Savoir décrire la position d'un joueur sur le terrain


12 Situer un lieu sur un plan
savoir indiquer où se trouve un stade
Demander son chemin. Indiquer la direction.


13 Indiquer le moyen de transport
Indiquer par quel moyen de transport se rendre dans une ville accueillant des matchs de la coupe du monde
Donner un conseil


14 Indiquer une date
Connaître le programme des matchs, dates et lieux.
Demander et donner l’heure



15 Demander à quelqu’un de faire quelque chose
Donner des instructions


16 S’informer sur une activité actuelle
Parler du quotidien d'un joueur de football
S’informer sur des habitudes Situer des événements dans le temps


17 Parler de ses activités
Dire quel sport on fait


18 Interroger sur la durée
Donner des informations liées au football en lien avec la durée


19 Demander, donner et refuser une permission
Savoir dire ce qu'un joueur, un arbitre, un entraîneur a le droit de faire


20 Exprimer des interdictions
Connaître et exprimer ce qui est interdit pour un joueur de football
"Carton rouge !"

21 Exprimer la possibilité, le savoir faire, la volonté
Parler des compétences de joueurs dans différents sports


22 Faire des propositions
Proposer à quelqu'un d'aller voir un match de foot ou de participer à une activité sportive / Conseiller quelqu'un
Accepter une proposition
Refuser une proposition


23 Parler de ses goûts
Parler de ses goûts et de ses préférences en matière de sport
Exprimer ses préférences


24 Rapporter un événement récent
Commenter un match de foot


25 Rapporter des états passés
Parler de ses souvenirs d'enfance / Parler d'un fait divers
Décrire les circonstances de l’action Rapporter des états d’esprit passés


26 Exprimer le but
Dire à quoi servent différents accessoires de sport
Exprimer l'utilité


27 Exprimer une prévision
Parler de l'avenir
Exprimer une probabilité
Exprimer une certitude


28 QUIZZ
Testez votre vocabulaire

lundi 7 juin 2010

La Coupe du monde en Afrique du Sud vue par les publicitaires

Activités liées à l'article (tous les niveaux)

A l’approche de la Coupe du monde, les publicitaires du monde entier se sont vu attribuer la tâche de vendre le pays hôte, l’Afrique du Sud ou nation Arc-en-Ciel. Mais un observateurs n’est pas tout a fait satisfait de la description qui est faite de son pays d’origine.

Sean Jacobs enseigne les relations internationales à la New School à New York. Il est né et a grandi en Afrique du Sud et il rentrera bientôt chez lui pour assister à la Coupe du monde. Il tient le blog "Africa is a country".

Je sais que ces pubs sont à prendre au second degré mais avec la Coupe du monde qui approche et la recrudescence des campagnes-clichés dans le monde entier, je me sens frustré. C'est tellement décevant de voir que, par défaut, l'image de l'Afrique ce sont des enfants, des Jeeps et des animaux.
 
Pays-Bas - Banque ING 


Cette publicité montre un continent qui n'a pas évolué. Des femmes voilées dans le désert, des femmes allant chercher de l'eau avec des seaux à la rivière, la tribu des Masaï...C'est seulement à l'arrivée au Cap que vous avez enfin une vision de l'Afrique urbaine. Comme s'il n'y avait pas d'autres gratte-ciels sur le reste du continent.

Australie - Optus Telecommunications



Celle-ci a été produite par Optus Télécommunications [le sponsor de l'équipe nationale australienne]. Je pense que certaines personnes peuvent comprendre par cette pub que jouer avec des locaux en Afrique du Sud, c'est comme jouer avec des animaux. Évidemment, c'est une réaction extrême mais est-ce que les Australiens ne s'en sont pas rendu compte quand ils ont eu l'idée de ce scénario étrange ? Le fait que le petit soit blanc est aussi un choix douteux. Bien sûr qu'il y a des Blancs en Afrique du Sud, mais la seule personne sud-africaine de la pub est blanche, et les autres sont des animaux. Ça pourrait être très mal interprété.

Etats-Unis - Adidas
 


Cette publicité, non officielle, a été tournée par le réalisateur Igor Martinovic, puis récupérée par Adidas. Elle est insultante, tout d'abord parce qu'elle a été filmée à Long Island (État de New York), ce n'est pas franchement l'Afrique du Sud. Et puis cette fin avec la balle... Depuis qu'un documentaire a montré que des enfants en Afrique fabriquaient des ballons avec des préservatifs, tout le monde est persuadé que ce sont les seuls modèles qu'il y a pour jouer.

Mexique - Televisa TV 



Televisa, la chaîne qui est à l'origine de cette publicité, avait déclaré l'avoir produite après une enquête marketing selon laquelle les téléspectateurs pensaient à un grand safari quand ils devaient imaginer l'Afrique.
C'est absurde de dire que l'Afrique du Sud est une immense réserve d'animaux. La plupart des gens en Afrique du Sud doivent prendre deux avions et une voiture pour voir les animaux de cette pub.

Une autre chaîne hispanophone a dû s'excuser après avoir diffusé un sketch sur la Coupe du monde dans lequel les personnages portaient des perruques afro, tenaient des lances et dansaient sur de la pseudo musique de jungle. Franchement !


L'Afrique du Sud ne fait pas vraiment mieux...
C'est vrai que l'Afrique du Sud est, elle aussi, responsable de ce commerce de "l'utopie du safari". La publicité a longtemps été faite par des Blancs qui décrivaient le pays comme celui des animaux et des tribus. C'est l'image que l'Afrique du Sud de l'apartheid a vendue à l'Europe et aux États-Unis. Et maintenant cette image est vendue en retour à l'Afrique du Sud actuelle car de nombreuses compagnies étrangères viennent tourner des publicités ici et véhiculent leur perception biaisée de l'Afrique.
Toutes mauvaises ?
Bien sûr, les publicités ne sont pas toutes mauvaises. Un bon exemple de publicité positive est le très beau "Journey of Football", (Voyage du Football) de la marque Puma, qui traite effectivement de football et donne une vision réaliste de l'Afrique.




Et si vous acceptez l'idée qu'une chaîne de fast food vende du sport, la campagne "Four Shadows" (Quatre ombres) de MacDonald's  est assez représentative aussi.



Palme d'argent pour la publicité Pepsi. On y joue au foot, en Afrique, sans les clichés simplistes des spots précédents.



Et le vainqueur est ...................

Nike et Iñárritu !

Du pur foot, du pur Iñárritu